Emanuela Lucaci, visual artist, painter

Artist Statement

English : The Surreal series depicts life’s experience in the contemporary virtual world showcasing a distorted vision of reality. These works invite our unique perceptions of the universal reality to imagine a story.

Given that we can never truly see ourselves unless through the eyes of someone else, through a mirror or a lens, we’re endlessly searching for our image reflecting our intimate life journey.
Living in a technological-born Utopia, where social media, television and digital virtual reality portray modern-day heroes exhaling happiness, beauty, and success; we are sharing touched-up selfies and become ever more addicted to the cheap thrills of social media algorithms indulging our egos. We’re filling up our social media accounts with curated, layered images that reveal nothing more than a fantasy, a fictional fabricated self. In the series, the paintings become "rooms" for our inner habitations kept undisclosed by our unconscious memory.

The technique used is a collage of superimposed images: I start with an abstract painting layer and add hyper-realistic oil-painted images that are touched up, just as on image filters on our digital devices.

In a society invaded by virtual images, our secrets in all their vulnerability are safe.

French : La série Surreal dépeint l'expérience de la vie dans le monde virtuel contemporain dévoilant une vision déformée de la réalité. Ces œuvres invitent nos perceptions de la réalité universelle à imaginer une histoire.

Étant donné que nous ne saisissons pas vraiment notre image, sauf à travers les yeux de quelqu'un d'autre ou à travers un miroir ou une lentille, nous recherchons sans cesse notre propre représentation renvoyant à notre parcours de vie personnel.

Vivant dans une utopie née de la technologie, où les médias sociaux, la télévision et la réalité virtuelle numérique dépeignent des héros des temps modernes exhalant le bonheur, la beauté et le succès ; nous partageons des selfies retouchés et devenons de plus en plus dépendants des sensations des algorithmes des médias sociaux qui encensent notre ego. Nous remplissons nos comptes de réseaux en ligne avec des images organisées et superposées qui ne révèlent rien de plus qu'un fantasme, un moi fictif, fabriqué. Dans la série, les peintures deviennent des « chambres » pour nos habitations intérieures tenues secrètes par notre mémoire inconsciente.

La technique que j'ai utilisée est un collage d'images superposées ; je commence par une couche de peinture abstraite et j’ajoute des images hyper réalistes peintes à l'huile qui sont retouchées, comme les filtres d'images de nos appareils numériques.

Dans une société envahie par les images virtuelles, nos secrets, dans toute leur vulnérabilité, sont en sécurité.