Emanuela Lucaci, visual artist, painter

Artist Statement

English : The masterpiece Stalker¹ by the Russian director Andrei Tarkovsky is an emblematic and mystic cinematographic oeuvre conceived as a painting that slowly unfolds. These recent paintings are part of the Misty series I have started in 2008. I have chosen to focus on the cinematographic works treating the mist of the human psychological adventure. The answer to this existential quest emanating from the motion picture films remains ambiguous. The movies referenced in the series are undeniably connected by the author’s intention to confuse the viewer and push him to find his own answers.

The paradox between peace and tension, between veiled and unveiled in the Sunshine through the rain scene in Dreams ² by the director Akira Kurosawa was the departure point for the piece Magical Forest. The works in the series are inspired by the photography of contemporary directors such as Katsuhiro Otomo – Mushishi³, Fabrice Rossel videos – Valtari⁴, and James Cameron's Avatar⁵.
The rhythm in these films reveals an inexplicable, multifaceted world transmitting an emotion I aspired to capture on canvas.

The landscapes are a conversation between my feelings and the directors’ stories. In Rossel's case, the videos are silently poetic staging reveries that feel familiar. Nature is sublimated. Simultaneously, the paintings are a space, a recognizable place of the world surrounding us, yet they reverberate our interior landscapes, distant like the memory of a dream and close like we always knew them.
These images echo artworks that are a door to au-dèla.

French : Le chef-d’œuvre Stalker¹ du cinéaste russe Andreï Tarkovski est une œuvre cinématographique emblématique et mystique conçue comme une peinture qui se dévoile lentement. Ces œuvres récentes font partie de la série Misty que j’ai débutée en 2008. J’ai choisi de me focaliser sur des pellicules qui traitent le flou de l’aventure psychologique humaine. La réponse à ces questions existentielles, émanant des clichés, reste ambigüe. Les œuvres référencées dans cette série sont indéniablement liées par l’intention du réalisateur de cacher leur point de vue et d’obliger le spectateur à trouver leurs propres réponses.

Le paradoxe entre calme et tension, entre voilé et dévoilé dans Sunshine through the rain scene in Dreams ² de Kurosawa a été le point de départ pour la peinture Magical Forest La série est inspirée par la photographie de réalisateurs contemporains tels que Katsuhiro Otomo – Mushishi³, les vidéos de Fabrice Rossel – Valtari⁴ et Avatar⁵ de James Cameron.
Le rythme lent de ces films, à l’opposé de notre vie frénétique, révèle une narration qui a lieu dans un monde suspendu.

Les scènes peintes sont une conversation entre mon ressenti et les histoires du réalisateur. Dans le cas de Rossel, ces vidéos silencieusement poétiques mettent en scène des rêves qui semblent m’appartenir. La nature est sublimée. Les peintures sont un espace, un lieu reconnaissable du monde qui nous entoure, pourtant, elles réverbèrent nos paysages intérieurs, lointains comme le souvenir d’un rêve et pourtant proches, comme nous les avons toujours connu.
Ces images font écho à l’art sacré ouvrant une porte vers l’au-delà.

¹Stalker (Сталкер), Soviet Union, 164 min., 1979
²Dreams, 119 min., 1990
³Mushishi 131 min. 2006
⁴Valtari video HD, 8’19 min., 2012
⁵Avatar 162 min., 2009